117 personnes infectées par le variant Delta du Covid-19 sont mortes en Grande-Bretagne depuis le mois de février, alors que 43% d’entre elles avaient reçu les deux doses du vaccin. Est-il vraiment efficace ?
Sur les réseaux sociaux, les chiffres du Covid-19 venant de Grande-Bretagne inquiètent. « Au Royaume-Uni, 50 vaccinés parmi les 117 morts du variant Delta : est-ce préoccupant ? », répondait ainsi un internaute à un post du Figaro. Depuis le mois de février, 117 personnes sont bien mortes au Royaume-Uni à cause du variant Delta. 43% d’entre elles avaient reçu deux doses du vaccin, 17% une dose, et 40% n’étaient pas vaccinées.
Pourquoi une sur-représentation des personnes vaccinées parmi les décès ? Tout d’abord, le nombre de victimes du Covid-19 a drastiquement chuté à la faveur de la vaccination, passant de 1 200 morts le 24 janvier, à 33 le 4 avril, et 22 le 29 juin. La courbe des hospitalisations suit exactement la même tendance. La vaccination est donc objectivement efficace. Ensuite, pour les Anglais, être vacciné est devenu la norme, puisque 60% d’entre eux sont vaccinés, un taux qui grimpe à 95% pour les plus de 70 ans.
Les vaccins n’assurent toutefois pas une protection parfaite contre le virus. « Quand on a un vaccin qui protège à 90, 95%, c’est formidable mais ça veut dire que vous avez 5 à 10% des gens qui ne sont pas protégés. Et donc ce qu’on voit au Royaume-Uni c’est que vous avez un pourcentage très limité de la population qui est malheureusement réinfectée, et ça ne remet encore une fois pas en cause l’efficacité », explique Christian Bréchot, virologue et ancien directeur de l’INSERM.